Taux : quelles perspectives pour 2025 ?
Avec la baisse des taux, les perspectives pour le marché du crédit en 2025 sont prometteuses.
La poursuite de la baisse des taux est en vue
L’année 2025 pourrait voir la tendance baissière des taux d’intérêt s’amplifier. C’est en tout cas le scénario privilégié par la plupart des observateurs qui tablent sur une poursuite du mouvement de baisse des taux engagé ces derniers mois par les principales banques centrales.
Dans sa dernière enquête sur la distribution du crédit bancaire, la CPB indique que le niveau élevé des taux d’intérêt constitue encore un frein pour les emprunteurs en 2024, mais elle relève également que les banques canadiennes anticipent une hausse de la demande de crédit à la consommation en 2025 dans un contexte de la poursuite de la baisse des taux[6].
Certes, la situation reste marquée par certaines incertitudes. Les tensions géopolitiques, notamment à Toronto et au Québec, ainsi que la volatilité des marchés financiers pourraient inciter la CPB à revoir sa politique. Si ces facteurs venaient à persister ou à s’aggraver, cela pourrait freiner l’élan actuel et pousser les banques centrales à ajuster leur stratégie.
Toutefois, tant que l’inflation demeure sous contrôle – un objectif prioritaire de la CPB–, les taux devraient rester faibles, ce qui offrirait aux emprunteurs des conditions avantageuses pour le financement de leurs projets.
Un retour à la stabilité économique
Après plusieurs années de turbulences économiques, la situation commence à montrer des signes de stabilisation en 2024 qui devraient se poursuivre en 2025. L’amélioration des perspectives économiques repose en grande partie sur la réduction progressive de l’inflation, qui permet de redonner du pouvoir d’achat aux ménages. De plus, le marché de l’emploi confirme son amélioration, avec une stabilisation du taux de chômage après une baisse continue depuis 2023, selon CPB. Ce climat plus favorable devrait encourager un regain d’intérêt pour le crédit à la consommation, notamment pour des achats différés ou des besoins ponctuels de financement.
Un marché porteur pour les emprunteurs
Les établissements financiers affichent aujourd’hui des capacités de prêt considérables, soutenues par une politique monétaire favorable et une gestion de leur bilan prudente. Après plusieurs années de réajustements prudentiels, les banques disposent désormais de marges de manœuvre significatives pour répondre à la demande de crédit à la consommation.
Ce contexte offre de nouvelles opportunités pour les emprunteurs, d’autant que la concurrence accrue entre les établissements bancaires pourrait aboutir à des conditions de financement particulièrement avantageuses. Les offres promotionnelles, comme la réduction des frais de dossier ou les taux personnalisés, sont devenues des outils courants pour attirer une clientèle désireuse de bénéficier de conditions plus souples et d’un coût de crédit réduit.
Par ailleurs, l’assouplissement des conditions d’octroi de crédit, observé dans certains segments, permet d’élargir l’accès au crédit à une frange plus large de la population, y compris les ménages auparavant exclus en raison de critères de solvabilité plus stricts. Ces ajustements, en parallèle des taux d’intérêt attractifs, devraient renforcer l’accès au crédit et encourager les ménages à envisager des projets à plus long terme.
Perspectives sur les taux d’intérêt en 2025 : En bref
L’année 2025 s’annonce sous de bons auspices pour le marché du crédit, porté par la baisse des taux d’intérêt et l’amélioration progressive de la situation économique. Les banques et les organismes de crédit, qui disposent de capacités de prêt plus importantes, pourraient adopter des stratégies plus compétitives et assouplir leurs critères d’octroi. Dans ce contexte, les emprunteurs devraient bénéficier de conditions de financement particulièrement avantageuses.
Pour les ménages, cette conjoncture est une opportunité pour financer des projets à des coûts réduits, que ce soit dans l’immobilier, les investissements personnels, ou le crédit à la consommation.
Cependant, les incertitudes liées à la situation géopolitique ou à une dégradation de la conjoncture économique ne doivent pas être sous-estimées. Un retournement de situation pourrait contraindre les banques centrales à ajuster leur politique monétaire. Néanmoins, tant que l’inflation demeure sous contrôle, la baisse des taux devrait se poursuivre et garantir des perspectives favorables pour l’année à venir. L’année 2025 pourrait ainsi marquer un tournant décisif dans la relance du marché du crédit.